Les littératures nationales en traduction
8e Colloque international du CODFREURCOR
Lieu: Université d’État Chota Roustaveli de Batoumi, Géorgie
Date de l'événement: 31 août - 2 septembre 2020

Date limite: 15 mai 2020


Organisateurs : Université d’État Chota Roustaveli de Batoumi, Université d’État Ilia (Centre de recherche Intercompréhension romane. Dialogue intertextuelle), CODFREURCOR.


Date limite: le 15 mai 2020


La traduction des littératures nationales a pour vocation de faire connaître au large public la culture et les traditions littéraires de différents pays du monde et de contribuer, de ce fait, à l’enrichissement de la littérature mondiale.
Le présent colloque se fixe deux objectifs :

1. Étudier l’historique de la traduction des littératures nationales dans des langues étrangères;

2. En analysant les traductions effectuées, réfléchir sur d’innombrables problèmes traductologiques qui sont d’actualité de nos jours et proposer les pistes de leur solution.


Du fait que la traduction se base avant tout sur la nature créative de la langue et qu’elle porte le caractère interdisciplinaire, elle peut être considérée comme une source de découverte, d’information, d’inspiration, de création, d’écriture ou de réécriture. En effet, la traduction est une réécriture qui accorde au texte traduit l’existence dans une autre langue et une valeur renouvelée dans une autre culture, puisque « La traduction est dans la culture. La traduction est la culture » (Cordonnier).


Aussi, la traduction, en général, y compris la traduction littéraire, est-elle un phénomène qui représente l’objet d’innombrables discussions entre les spécialistes qui établissent des critères diversifiés de l’évaluation de sa qualité. C’est pour cette raison que n’importe quelle question portant sur la traduction littéraire est toujours d’actualité.


Dans de nombreux ouvrages traductologiques, la traduction est considérée comme, à la fois, le passage, la transition d’une langue et d’une culture dans une autre langue et une autre culture, et comme une médiation dans sa fonction interculturelle. Par conséquent, la traduction, comme tout passage, renvoie elle aussi au commencement, au point de départ, c’est-à-dire au texte source, et au point d’arrivée, c’est-à-dire au texte cible. Elle renvoie aussi au trajet, c’est-à-dire à toutes les démarches que le traducteur/passeur entreprend pour rester fidèle à la fois à la langue et à la culture du texte source, et, en même temps pour ne trahir la langue et la culture du texte cible non plus, le trajet qui s’avère extrêmement compliqué à passer vu toutes les spécificités et les particularités qui caractérisent les deux langues et les deux cultures que le traducteur/passeur met en relation par la voie d’une réécriture. Aussi, le traducteur est-il considéré comme co-auteur.


Toute lecture étant une prise de sens pluriel, et, de ce fait, plurielle elle-même, la compréhension et l’interprétation du texte source, deux étapes qui précèdent la traduction, deviennent également plurielles. Ce qui peut justifier la nécessité d’une retraduction à plusieurs reprises d’une même oeuvre littéraire, l’original étant, selon certains poètes, tel Brotsky, la somme de toutes ses traductions possibles.


Le traducteur, avant de procéder à la traduction, c’est-à-dire au passage, à la transition, avant de remplir également son rôle de médiateur, doit comprendre le(s) sens du texte source et savoir interpréter la multitude des sens dont le texte polysémique est porteur. Aussi, une des questions à traiter pourrait-il être le problème du transfert de l’implicite.


Lors de l’interprétation du texte qui est une étape précédant la traduction, c’est le problème de l’intertextualité qui surgit. Ainsi, à part une double compétence linguistique, le traducteur doit avoir l’expérience d’intertextualité dans sa propre langue ce qui motive, souvent, de nombreux commentaires qu’il apporte à sa traduction.


De ce fait, se pose la nécessité de s’interroger sur l’importance de la paratextualité et du paratexte de traducteur, ce dernier étant conditionné par l’intraductibilité des faits culturels vu l’asymptote culturelle entre les langues qui peuvent être fortement éloignées l’une de l’autre.
Le colloque aura pour objectif de s’interroger sur l’importance de la retraduction d’une même oeuvre littéraire afin de répondre à des questions majeures qui préoccupent les traductologues, à savoir: la retraduction à plusieurs reprises d’une même oeuvre littéraire pourrait-elle être une solution pour transmettre, dans la langue cible, d’une façon exacte le sens et la lettre du texte source ? Peut-on mettre un signe d’équation entre une traduction fidèle, exacte et une bonne traduction, et entre une traduction infidèle (traître) et une mauvaise traduction ? Ou bien les notions de traduisibilité-traductibilité/intraduisibilité-intraductibilité pourraient-elles servir de critères, parmi tant d’autres, pour la définition de la bonne et de la mauvaise traduction ? Ou bien encore devrait-on « renoncer à l’idéal de la traduction parfaite » (Ricoeur) et se réconcilier à l’idée que le traducteur doit effectuer une « double trahison » (Nouss) afin d’arriver à « faire résonner dans sa propre langue l’écho d’une oeuvre conçue dans une langue étrangère » (Benjamin).


Aussi, un des objectifs du colloque est-il de répondre à la question que pose Paul Bensimon - est-ce que c’est possible que, «le texte traduit fonctionne dans la culture cible de la même façon que l’original dans la culture source?»

À partir de ces pistes de réflexions sommairement exposées, deux axes et plusieurs directions sous-tendent la thématique des recherches et communications à soumettre, sans pour autant limiter le droit des participants de proposer d’autres approches ou pistes de réflexion:


Axe 1 : Historique de la traduction des littératures nationales dans des langues étrangères
Histoire de la traduction de la littérature mondiale en langue étrangère
Les civilisations gréco-romaine et orientale anciennes en traduction
Qu’est-ce qu’il y a à traduire de l’époque antique et pourquoi traduire ?
La spécificité de la première traduction
La littérature étrangère en traductions nationales
La place des littératures nationales dans la mosaïque de la littérature mondiale à travers leur traduction
Les auteurs nationaux en langue étrangère
La retraduction des littératures nationales
Les littératures nationales en auto-traduction (en traduction d’auteurs)


Axe 2 : Problèmes traductologiques
Les archétypes, les leitmotivs et la « fable errante » dans le contexte de différentes littératures nationales et le problème de leur traduction
Les concepts linguoculturologiues et la traduction
Les dialogues des cultures en traduction
La traduction et le contexte historique
Le traducteur comme co-auteur, lecteur et guide
Le problème de la traduction des dialectes et des phraséologismes en langue étrangère
L’importance de la retraduction (dialogue perpétuel) et la traduction universelle
La traduction littéraire dans l’optique de la politique et de l’esthétique
L’importance de la traduction des littératures idéologisées en langue étrangère
Les méridiennes de l’archaïque, du moderne et du postmoderne en traduction
L’importance de la connaissance du contexte historique pour une meilleure traduction et la spécificité des la traduction des textes des époques inconnues
Le transfert de l’identité ethnique, de genre et religieuse dans la traduction


Les auteurs sont priés d’indiquer de manière explicite l’axe et la direction auxquels ils voudront s’inscrire.
Les communications donneront lieu, après expertise des textes définitifs par le Comité scientifique (double évaluation anonyme), à une publication dans Études interdisciplinaires en Sciences humaines, Revue officielle internationale du Collège doctoral francophone régional d’Europe centrale et orientale en Sciences humaines (CODFREURCOR), publiée par la Maison d’Éditions de l’Université d’État Ilia.

Les propositions de communication doivent être soumises avant le 15 mai 2020 aux adresses suivantes :
colloque8codfreurcor@iliauni.edu.ge
Marine Giorgadze: marinegiorgadze@bsu.edu.ge
Mzago Dokhtourichvili: mzagho_dokhturishvili@iliauni.edu.ge
Salome Lapachishvili: salome.lapachishvili@iliauni.edu.ge
Miranda Lomidzé : mirandalomidze@gmail.com
Liana Nozadze: lia_nozadze@yahoo.fr
Natalia Surguladze: natalia.surguladze@bsu.edu.ge
Ludmila Zbant : lzbant@yahoo.fr


Prière d’y inclure les renseignements ci-dessous :
• Titre de civilité (Monsieur, Madame)
• Statut : professeur, chercheur indépendant, étudiant aux cycles supérieurs
• Prénom:
• Nom (en majuscules):
• Institution d’attache:
• Adresse postale:
• № de telephone:
• Courriel:
• Titre de la communication (20 mots au maximum):
• Résumé de la communication en langue de communication et en anglais (250 mots au maximum) avec les mots-clés :
Elles seront sélectionnées par le Comité scientifique (double évaluation anonyme).

Calendrier:
Date limite pour proposer une communication: le 15 mai 2020
Date limite de la notification d’acceptation: le 20 juin 2020
Diffusion du programme du colloque: le 1er août 2020
Les langues du colloque sont: le français, l’anglais, le géorgien


Organisation des interventions :
Communications individuelles (20 min. + 10 min. de discussions)
Conférences plénières (45 min.)

Comité d’organisation:
Marine Giorgadze, Natalia Surguladze, Mzago Dokhtourichvili, Miranda Lomidzé, Ludmila Zbant, Liana Nozadzé, Salomé Lapachishvili

Comité scientifique:
Gerardo Acerenza, Université de Trento, Italie
Sanda-Maria Ardeleanu, Université « Stefan cel Mare » de Seceava, Roumanie
Khatuna Béridzé, Université d’État Chota Rustaveli de Batoumi, Géorgie
Taguhi Blbulyan, Université d’État d’Erevan, Arménie
Heinz Bouillon, Université Catholique de Louvain, Belgique
Cecilia Condei, Université de Craiova, Roumanie
Valentin Decloquement, Université Lille 3 – Charles de Gaulle, France
Daniela Dinca, Université de Craiova, Roumanie
Dan Dobre, Université de Bucarest, Roumanie
Mzago Dokhtourichvili, Université d’État Ilia, Tbilissi, Géorgie
Neli Eiben, Université de l’Ouest de Timisoara, Roumanie
Nabil El Jabbar, Université Ibn Tofail de Kénitra, Maroc
Daniela Frumuşani, Université de Bucarest, Roumanie
Ketevan Gabunia, Université d’État Iv. Djavakhishvili de Tbilissi, Géorgie
Angela Gradinaru, Université d’État de Moldova, République de Moldova
Kariné Grigoryan, Université d’État V. Brussov des Langues et des Sciences sociales, Arménie
Sibylle Guéladzé, Université d’État Ilia, Tbilissi, Géorgie
Marine Giorgadze, Université d’État Chota Roustaveli de Batoumi, Géorgie
Jarjoura Hardane, Université Saint-Joseph de Beyrouth, Liban
Nino Kavtaradze, Université d’État Iv. Djavakhishvili de Tbilissi, Géorgie
Viorica Lifari, Université d’État de Moldova, République de Moldova
Miranda Lomidzé, Université d État A. Tsérétéli de Koutaïssi, Géorgie
Georgiana Lungu-Badea, Université de l’Ouest de Timisoara, Roumanie
Ramona Malita, Université de l’Ouest de Timisoara, Roumanie
Atinati Mamatsashvili-Kobakhidze, Université d’État Ilia, Tbilissi, Géorgie
Ioana Marcu, Université de l’Ouest de Timisoara, Roumanie
Liana Nozadzé, Université d’État A. Tsérétéli de Koutaïssi, Géorgie
Alexis Nuselovici, Université d’Aix-en-Provence, France
Roxana Patraş, Université « Alexandru Ioan Cuza », Iaşi, Roumanie
Nino Pirtskhalava, Université d’État Ilia, Tbilissi, Géorgie
Anda-Irina Rădulescu, Univertsité de Craiova, Roumanie
Natalia Surguladze, Université d’État Chota Rustaveli de Batoumi, Géorgie
Cristiana Teodorescu, Université de Craiova, Roumanie Diana Vrabie, Université d’État Aleco Russo de Balti, Moldova
Françoise Wuillmart, Directrice du Centre européen de traduction littéraire, Belgique
Ludmila Zbant, Université d’État de Moldova, République de Moldova

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